Message 9/* Antoine Gros, La Bataille d'Eylau


Q12 / Saurez-vous reconnaître "La Bataille d'Eylau, 9 février 1807" d'Antoine Gros, parmi les reproductions suivantes ?
Cette grande toile a été peinte en 1808.
Elle mesure 5.21m x 7.34m. Vous pouvez la voir au musée du Louvre.
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Voilà comment Léon nous raconte sa découverte 
de la reproduction du tableau d'Antoine Gros (1771-1835) : 
"La Bataille d'Eylau".
(pages 44 et 45 du roman)

"Il alla chercher la gravure dans un de ses cartons. Pendant qu’il s’agenouillait au sol pour fouiller dans ses papiers, je cherchais un prétexte pour quitter l’atelier. J’avais retrouvé le corps de ma sœur et plus rien ne me retenait ici, sauf peut-être l’enthousiasme de cet homme pour la peinture. Comment m’esquiver sans être impoli ?
- Regarde bien, Léon. Mon image est de petit format ; en réalité, la peinture fait la taille de celle-ci, dit Monsieur Géricault en désignant la toile tendue derrière lui. Reconnais-tu ce personnage ?
- C’est Napoléon, n’est-ce pas ?
 - Oui, et c’est une victoire française. Accompagné du Maréchal Murat, l’empereur visite le champ de bataille d'Eylau le lendemain du combat. Quel beau cheval ! Et ce mouvement du bras !
Géricault prit la pose de Napoléon, le bras tendu comme pour bénir les blessés, le regard plein de pitié.
- Montfort, venez donc jouer le rôle de ce soldat ennemi qui embrasse ma jambe, heu, la jambe de l’empereur. Léon, toi, tu fais un des blessés du premier plan à droite, celui qui devient fou et qui se débat. Applique-toi, tu dois avoir des yeux exorbités et le bras droit bien en arrière. C’est mieux ainsi.
- Ah ! reprit-il, cet admirable entassement des corps de soldats morts et blessés au premier plan, et ce paysage enneigé qui occupe le fond de la toile ! Montfort, vous n’avez pas encore vu la toile de Gros ? Les têtes au premier plan sont deux fois plus grosses que la vôtre. Les bords du cadre coupent tous les personnages. C’est comme si la toile était le fragment d'une scène réelle. Pour ma composition, j’ai choisi moi aussi de placer les morts au premier plan du tableau, juste sous le nez des spectateurs. Peut-être pour leur rappeler combien la vie est fragile."


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