Message 2/* Léon

Pauvre Léon du radeau !

Pour vous raconter l’histoire du naufrage de la frégate « la Méduse », nous avons lu avec attention le récit de quatre rescapés : un ingénieur géographe, un chirurgien de la marine, un lieutenant du bataillon du Sénégal et un enseigne de vaisseau.
L’ingénieur géographe Alexandre Corréard (1788-1857) et le chirurgien Henri Savigny (1793-1843) sont devenus deux personnages du roman.
Ils révèlent dans leur livre la présence d’un enfant sur le radeau : un certain Léon, âgé de 12 ans.

C’est pour rendre hommage au vrai Léon du radeau
que nous avons choisi d'appeler notre héros : Léon !


Q2 / Saurez-vous retrouver cette page dans notre roman ?

« Corréard but une rasade en jetant un œil autour de lui. Il m’aperçut, appuyé discrètement contre un des murs.
         - Tiens, un revenant ! Regarde, Savigny. C’est étonnant. Il ressemble trait pour trait à … Comment t’appelles-tu ?
         - Léon, monsieur, répondis-je.
         - Quelle coïncidence ! Tu portes le même prénom que lui. Ah si tu avais vu, mon petit, le courage de ce jeune marin. A douze ans seulement, il avait déjà participé à une campagne dans les Grandes Indes. Quelle pitié… Mourir si jeune, et dans ces conditions… » 


Vérifiez vous-mêmes dans le texte original de Corréard et Savigny, publié en 1817.
Quels sont les mots qui manquent ? 

« Cette même journée vit terminer l’existence d’un enfant âgé de douze ans, nommé Léon ; il s’éteignit comme une lampe qui cesse de brûler faute d’aliment. Tout parlait en faveur de cette jeune et aimable créature, qui méritait un meilleur sort. Sa figure angélique, sa voix harmonieuse, l’intérêt d’un âge si tendre, augmenté encore par le ...(Q3)... qu’il avait montré, et les services qu’il pouvait compter, puisque déjà il avait fait, l’année précédente, une campagne dans les Grandes-Indes ; tout nous inspirait la plus tendre ...(Q4)... pour cette jeune victime dévouée à une mort si affreuse et si prématurée. Aussi nos vieux soldats et tous nos gens en général, lui prodiguèrent tous les soins qu’ils crurent propres à prolonger son existence ; ce fut en vain, ses forces finirent par l’abandonner ; ni le vin, qu’on lui donnait sans regret, ni tous les moyens qu’on put employer ne l’arrachèrent à son funeste sort, et ce jeune élève expira dans les bras de M. Coudein, qui n’avait cessé d’avoir pour lui les attentions les plus empressées. Tant que les ...(Q5)... de ce jeune marin lui avaient permis de se mouvoir, il n’avait cessé de courir d’un bord à l’autre, en demandant à grands cris sa malheureuse mère, de l’eau et des aliments. Il marchait indistinctement sur les pieds ou les jambes de ses compagnons d’infortune qui, à leur tour poussaient des cris douloureux, et à tout instant répétés. Mais très rarement ces plaintes étaient suivies de menaces ; on pardonnait tout à l’infortuné qui les avait excitées. D’ailleurs il était dans un véritable état d’aliénation, et dans son égarement non interrompu, on ne pouvait plus attendre de lui qu’il se comportât comme s’il lui fût resté quelque usage de la raison. »

Extrait de Relation complète du naufrage de la frégate La Méduse, 1968, Jean de Bonnot, Editeur



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